On vous le répète sans cesse, les sous-titres deviennent essentiels sur les vidéos. Mais pourquoi ? Et qu’est-ce qui est à l’origine de leur création ?
On vous explique tout à la manière de votre professeur d’histoire préféré.
Vous avez tous en tête les films muets de Charlie Chaplin, où l’écrit était déjà très présent à l’écran. Les “cartons” permettaient de compléter les mimiques des personnages. Les textes avaient déjà pour vocation une meilleure compréhension de l’histoire par le spectateur.
L’arrivée des films parlants à la fin des années 1920 bouleverse le cinéma. Jusqu’alors, les films muets étaient universel. Désormais, le cinéma se retrouve confronté à des barrières culturelles et linguistiques.
La première solution fût de jouer le scénario en plusieurs versions. Ce qui représentait finalement un travail long et coûteux. Pour cette raison, les studios ont finalement fait le choix de se tourner vers le sous-titre. Cette solution, qui exige une attention particulière du spectateur, est finalement adoptée. De nos jours, elle devient presque la norme. Nombre de cinémas ne diffusent que des films en version originale au détriment du doublage.
Contrairement au cinéma, la télévision est loin d’avoir adopté les sous-titres. Les programmes sont pratiquement tous diffusés en version française, en utilisant les doublages. Alors quelle utilité pour les sous-titres à la télé ? La réponse est simple : l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes !
Aux États-Unis, c’est en 1972 qu’apparaît le premier programme sous-titré pour les sourds et malentendants. En France, c’est dix ans plus tard que le sous-titre voit le jour sur… France 2 ! Aujourd’hui, et depuis la Loi du 1er août 2000, le sous-titrage pour les sourds et malentendants est une obligation sur les chaînes hertziennes. Rappelons d’ailleurs que malheureusement, 16% de la population française a des problèmes d’audition.
Nous l’avons déjà expliqué, la vidéo est devenue la star des réseaux sociaux. L’importance du contenu vidéo donne un nouveau souffle aux sous-titres. En effet, la majorité des vidéos sont regardées sur un téléphone. Ce smartphone est le plus souvent consulté dans les transports, au bureau, en présence de ses amis ou de sa famille… et le son peut gêner notre entourage. La solution est donc de regarder sa vidéo en sourdine, la magie opérant grâce aux sous-titres.
Le sous-titre est même devenu la star de certaines vidéos, comme celles publiées par Brut ou Konbini.
« La première qualité d’un sous-titreur est de savoir parler et écrire français. Quand j’ai commencé, je ne connaissais qu’un anglais basique de lycéen, mais comme je travaillais avec un anglo-saxon, quand il m’expliquait toute la finesse de sa langue, je lui commentais toute la subtilité de la mienne. ”
Olivier Peyon (Traducteur de plus de 150 films anglophones)
De nos jours, le sous-titrage est un métier à part entière mais aussi une passion ! En effet, on appelle “fansubbers”, les fans de programmes qui sous-titrent gratuitement leurs séries préférés. Mais cette qualité n’est pas à prendre à la légère. Netflix s’est d’ailleurs fait taper sur les doigts suite à des sous-titres diffusés sur sa plateforme plutôt approximatifs…
Pour devenir sous-titreur, vous pouvez suivre un Master professionnel en adaptation et traduction cinématographique ou audiovisuelles.
Anniw dans Comment traduire un enregistre… |